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Une maison métal et bois à Mansat-la-Courrière (Creuse)

L’acier et le châtaignier ne sont que les éléments les plus visibles de cette étonnante maison de 220 m² qui comprend en réalité deux logements et une piscine couverte, qui tire son énergie du soleil et de la géothermie, le tout dans un budget serré. Une conception signée de l’agence parisienne SoA des architectes Pierre Sartoux et Augustin Rosenstiehl.

Une maison métal et bois à Mansat-la-Courrière (Creuse)Les commentaires sont de Pierre Sartoux et Augustin Rosenstiehl, agence SoA, basée à Paris.

“Il s’agit d’une belle histoire puisqu’elle correspond à la volonté d’un homme ayant fait carrière à Paris de réaliser une résidence secondaire pour lui-même et sa famille dans son village d’origine, dans la Creuse, tout en offrant à son frère, resté au village mais sans jamais mégoter son soutien, un nouveau logement doté de tous le confort. C’est ce qui explique que cette maison soit en fait divisée en deux logements.

La volonté architecturale de ce projet est de construire une demeure de facture et de fonctionnement résolument de notre temps conforme aux exigences des cibles H.Q.E. et d’optimiser les apports en énergies gratuites. Le choix des matériaux et des méthodes constructives respecte les contraintes économiques et écologiques sollicitées en amont par les clients.

La maison prend la place d’un ancien corps de ferme dont le socle de pierre du rez-de-chaussée a été conservé. Les lignes principales de l’ossature métallique du nouveau bâtiment reprennent les contours disparus de la ferme d’origine. Les deux niveaux supérieurs sont composés d’une ossature métallique revêtue de bardages de châtaigniers dont la modénature est différente suivant les niveaux (clins verticaux au rez-de-jardin et chevrons ajourés horizontaux à l’étage).

Nous avions également comme contrainte de faire monter la maison aussi haut que possible, puisque le deuxième habitant resté au village en est le maire depuis longtemps. Il tenait donc à avoir une vue d’ensemble sur le village. Nous lui avons organisé cette vue afin qu’elle donne directement sur l’entrée de la mairie (rires).

La relation avec le maître d’ouvrage (le client. NdR) s’est d’emblée révélée très intéressante et constructive. D’une part à cause de sa volonté, rare, de travailler avec de jeunes architectes et, d’autre part, dans son désir d’utiliser le métal en tant que système constructif, un matériau inusité dans la Creuse. Concernant le premier aspect, non seulement le client a été séduit par le projet dès la première esquisse mais il s’est attaché ensuite à ce que toute modification s’inscrive parfaitement dans le parti pris des architectes. Une démarche respectueuse à laquelle nous avons répondu par une implication de tous les instants.

Concernant le second aspect, l’usage du bois s’est imposé avec la structure en métal. En partie parce que la Creuse possède de vastes domaines forestiers – de fait, les scieries et les savoir faire y abondent au point que les maisons à ossature bois y sont moins onéreuses que des maisons traditionnelles. Mais aussi parce que le caractère chaleureux du bois se marie bien, en contraste, avec le caractère froid du métal. Et enfin parce que nous avons pu ainsi travailler en chantier sec, c’est-à-dire que tous les éléments – hormis la vêture de l’étage – ont été préfabriqués et montés sur place.

Autre avantage, mais non prévu celui-là : nous n’avons trouvé qu’une seule entreprise de métallerie en Creuse capable de travailler sur ce projet, et elle avait plutôt l’habitude de construire des hangars. Du coup, elle s’est passionnée pour cette réalisation et nous avons pu résoudre avec elle tous les problèmes techniques inhérents à l’usage du métal dans l’habitat, les ruptures de pont thermique notamment.

Au final, il s’agit d’une maison qui fonctionne comme un petit collectif avec une entrée commune donnant accès à un appartement de 60m² environ et à un autre beaucoup plus grand (quatre chambres) destiné à recevoir les enfants et petits enfants. C’est d’ailleurs dans cet esprit – nous sentions que le maître d’ouvrage tenait à ce que ses petits-enfants parisiens aient plaisir à venir à la campagne – que nous avons proposé une piscine couverte sous la maison plutôt qu’à l’extérieur, qu’elle puisse être utilisée tout le temps, même en pleine hiver. Pour les mêmes raisons d’ailleurs un sauna est désormais prévu.

L’aménagement intérieur très détaillé, permet aux occupants des deux appartements de profiter d’un maximum d’intimité tout en étant ordonné par la trame structurelle des aciers. Une grande part des énergies nécessaires à l’habitation est prise en charge par des panneaux de cellules photovoltaïques et une centrale géothermique qui permet également de chauffer l’eau de la piscine.

Le budget pour cette maison (deux logements) de 220 m² était de 300.000 euros, la piscine couverte non incluse.”

Pierre Sartoux, Augustin Rosenstiehl, atelier SoA architectes, Paris 75018

Propos recueillis par Christophe Leray

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