Cécile Abescat
Marketing Director

Un phénomène en plein boom

Selon eMarketer, le marché mondial du commerce électronique devrait atteindre 4,89 billions de dollars en 2021. Ce chiffre devrait augmenter au cours des prochaines années, ce qui montre que le commerce électronique sans frontières devient une option rentable pour les commerçants en ligne.

• Il y a deux ans, seulement 13,6% des ventes étaient réalisées à partir d’achats en ligne
• En 2021, 19,5% des ventes seront réalisées à partir d’achats en ligne
• Soit +45,8% d’augmentation de la part de marché du commerce électronique en deux ans
• 21,8% des ventes devraient être réalisées à partir d’achats en ligne en 2024

Croissance du e-Commerce International

La croissance des ventes au détail dans le monde va continuer à augmenter et à prendre une plus grande part du marché de la vente au détail. Selon eMarketer, les ventes au détail en ligne atteindront 6,39 trillions de dollars, le commerce électronique représentant 21,8 % du total des ventes au détail.

Personnalisation de l’expérience d’achat en ligne

Offrir aux clients une expérience d’achat personnalisée, sécurisée et localisée est bien évidemment la clef de la rentabilité en 2021. Lorsque l’expérience d’achat d’un client est personnalisée, il dépense 48 % de plus.

• Communiquer avec des clients étrangers dans leur langue maternelle induit que le commerçants fait attention à son client et cela conduit à des taux de conversion plus élevés et à des expériences d’achat plus agréables.
Sur la base d’un sondage réalisé auprès de 8 709 consommateurs mondiaux dans 29 pays, CSA Research a découvert que :
– 65% des consommateurs préfèrent le contenu dans leur langue, même s’il est de mauvaise qualité, sur la base d’une enquête menée auprès de 8 709 consommateurs mondiaux dans 29 pays
– En outre, 40% n’achèteront pas sur des sites Web dans d’autres langues

• De plus, proposer les modes de paiement préférés ainsi que la possibilité de payer dans la devise locale crée une bonne expérience client, de la première impression à la caisse. Les méthodes de paiement en ligne pèsent lourdement sur les décisions d’achat.
Pourtant, il est facile de négliger la façon dont les gens paient. Le centrage sur la culture nous empêche de voir les différences dans les habitudes d’achat.
Sans examiner attentivement les données, les entreprises peuvent opter pour les méthodes de paiement qui ont fait leurs preuves dans leur pays.

La pandémie de coronavirus a accéléré de 41 % l’adoption par les consommateurs des options de paiement en temps réel. Les paiements mobiles mondiaux représentent 46 % de ce chiffre, soit un total de 102,7 milliards de dollars l’année dernière. Le paiement en temps réel fait référence aux options de portefeuille numérique permettant d’effectuer des paiements rapidement, comme Apple Pay, Google Pay, Shop Pay et PayPal.

• Mais chaque région a toujours ses propres méthodes préférées. En Amérique du Nord, par exemple, les cartes de crédit sont largement en tête ; les systèmes de paiement numérique comme PayPal et Apple Pay viennent juste après, et le paiement à la livraison est un choix de premier ordre.

À l’échelle mondiale, les cartes de crédit et ces mêmes paiements numériques dominent également. Mais en Europe de l’Est, en Inde, en Afrique et dans tout le Moyen-Orient, vous devez garder à l’esprit que le paiement en espèces à la livraison est un choix de premier ordre. Et si vous décidez de cibler les marchés indien, africain ou asiatique, l’activation du prélèvement automatique deviendra une nécessité pour la performance de votre entreprise.

Pour certains, les différences de préférence sont faibles. Pour d’autres, l’écart est important. Mais si vous voulez vous développer à l’échelle mondiale, vous devez tenir compte des options de paiement de votre région cible.

Il ne fait donc aucun doute que les consommateurs préfèrent réaliser leurs achats dans leur propre langue, de payer avec leur mode de paiement préféré et de visualiser les prix dans leur monnaie locale.

Pour vendre efficacement dans différents pays, il vous faut disposer de capacités spécifiques en matière de paiements, pour traiter les transactions en monnaie locale avec les méthodes de paiement les plus adaptées, mais aussi garantir la sécurité des données, tout en maintenant votre activité en conformité avec toutes les réglementations locales et mondiales.

Le e-Commerce B2B va dominer le B2C

Le rapport sur le commerce électronique interentreprises de Statista résume la situation de manière percutante : « Même si le commerce électronique B2C a connu une adoption généralisée, c’est l’évolution et la croissance récentes du commerce électronique B2B qui attirent l’attention des acheteurs, des vendeurs et des investisseurs du monde entier. » La comparaison de la valeur annuelle totale de chaque marché représente une différence de près de quatre fois (278,6 %).

Pourquoi le e-commerce B2B représente-t-il une telle opportunité mondiale ?

Les places de marché inter-entreprises (par exemple, Amazon Business, eWorldTrade, Joor, Alibaba, etc.) fonctionnent comme leurs homologues inter-entreprises. Elles fournissent des connexions toutes prêtes entre acheteurs et vendeurs.
La préférence du B2C pour le libre-service s’est infiltrée dans le B2B et a permis d’atténuer l’obstacle hors ligne que représente l’embauche d’une importante force de vente. Gartner a constaté que les clients du B2B « attendent désormais d’avoir accompli 57 % du processus d’achat avant de contacter un représentant”. Cela donne au commerce électronique un avantage distinct, car les ventes en ligne auto-guidées sont déjà la norme.

Enfin, de nombreux clients du commerce électronique de gros préfèrent des expériences de commande simples. C’est particulièrement vrai pour les e-détaillants indépendants, les franchises de petite à moyenne taille et les points de vente B2C. Ces acheteurs ont encore souvent recours aux commandes et aux factures papier. En recréant des feuilles de lignes sous forme numérique et en intégrant les nouveaux clients de la vente en gros avec des processus de réapprovisionnement faciles à suivre, il n’est plus nécessaire de créer un canal de vente en gros avec toutes les fonctionnalités de l’e-Commerce B2C.

Envisager d’implémenter une solution complète pour vendre des licences et des abonnements sur des canaux B2B tout en simplifiant les interactions entre les revendeurs et les équipes internes peut donc être la clef de la réussite ici aussi.

Conclusion

Le commerce électronique mondial n’est pas un luxe. Ce n’est pas une stratégie parmi d’autres. Mais avoir une présence mondiale est devenu une nécessité. Cependant, cela soulève aussi de nombreuses questions : Où investir ? Quels pays présentent la meilleure adéquation produit-marché ? Comment attirer les acheteurs non locaux ? Qu’est-ce qui est le plus important : la traduction, les devises, les options de paiement, ou tout autre chose ?