Les méthodes de construction en bois
Ces maisons comptent de plus en plus d’amateurs en France même si en plaine (par opposition aux régions montagnardes) leur construction reste encore anecdotique. Elles sont d’une durabilité exceptionnelle car les bois sont ventilés et il n’y a pas de rétention d’humidité.
La maison à ossature bois (MO)
La maison à ossature bois ou à ossature plate-forme, est appelée ainsi car les montants de son ossature qui forment les murs sont coupés à hauteur de l’étage. La maison se construit niveau par niveau avec, à chaque fois, une plate-forme qui est à la fois le plancher de l’étage à venir et le plafond pour l’étage déjà construit. Sur cette plate-forme sont cloués les murs intérieurs construits de la même façon. La charpente repose sur les murs extérieurs. Le squelette de la maison forme ainsi une ossature, d’où le nom de cette technique.
Sur la face interne des murs extérieurs, l’isolant et l’ossature sont recouverts d’un film qui protège l’isolant de l’humidité intérieure qui se condenserait en venant en contact avec la face extérieure du mur. Les murs et les cloisons intérieurs sont ensuite recouverts de plaques de placoplâtres qui sont également destinées à rigidifier l’ensemble.
Cette technique permet aussi bien la construction sur chantier que la préfabrication en atelier ou la fabrication complète en usine de tout ou partie de la maison. Cette simplicité de mise en oeuvre permet la mise hors d’eau et hors d’air en moins deux mois. Des équipes expérimentées pouvant aller encore plus vite.
La MO est aujourd’hui la construction la plus courante des ouvrages en bois, la plus économique et la plus rapide.
La maison en poteaux poutres
La technique du poteau poutre est issue de la technique traditionnelle de la construction à colombage (visible dans les vieilles villes de France). Cette fois, le squelette de la maison est constitué de poteaux porteurs (des troncs de résineux) qui font la hauteur de la maison. La tendance est actuellement au remplacement de ces troncs par des poutres en lamellé-collé (des lamelles de bois collées ensemble) qui permettent l’utilisation de longueurs presque impossible à trouver naturellement. Depuis peu, cette technique du lamellé-collé, utilisée d’abord dans des bâtiments publics (regardez n’importe quel gymnase neuf près de chez vous), est de plus en plus utilisée dans la construction de maisons individuelles.
L’ossature est ensuite habillée de grands vitrages ou remplie d’isolant en panneaux semi-rigides qui formeront le squelette des murs. Des parements rigides formeront enfin la façade extérieure et la face intérieure des murs. Comme pour la MO, la solidité de l’ensemble est obtenue par des panneaux de contreplaqué cloués sur l’ossature. Les poteaux sont toujours porteurs, que la façade soit en briques ou en crépi. Ils soutiennent les poutres horizontales qui portent le solivage du plancher.
Cette technique est plutôt utilisée pour les très grandes maisons car elle autorise l’utilisation de très grandes baies vitrées et permet une grande liberté architecturale. De ce fait, la durée des chantiers est plus longue que pour les MO pour un prix de revient plus élevé.
La maison en madriers et rondins
Il s’agit de maisons construites en rondins telles qu’on en trouve communément dans les pays froids ou montagneux car elles offrent la meilleure résistance aux chutes de neiges (le toit ne risque pas de s’effondrer sous le poids de la neige). De fait, elles sont d’une solidité à toutes épreuves.
Ces maisons comptent de plus en plus d’amateurs en France même si en plaine (en opposition aux régions montagnardes) leur construction reste encore anecdotique. Ces maisons peuvent être réalisées en rondins bruts ou rectifiés ou en madriers. Les essences de bois les plus utilisées sont le pin sylvestre, l’épicéa ou le mélèze. Le coefficient d’isolation du bois résineux massif est tel qu’une isolation supplémentaire n’est pas nécessaire. Elles sont enfin d’une durabilité exceptionnelle car les bois sont ventilés et il n’y a pas de rétention d’humidité. En revanche, elles n’offrent pas la même liberté architecturale que les autres types de maisons en bois.
Christophe Leray
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