Passer au contenu

Sécurité informatique sans frontières

Après la publication récente des recherches menées par Kaspersky Lab sur la campagne de cyberespionnage la plus sophistiquée jamais observée (pilotée par Equation Group), je me suis vu adresser un certain nombre de questions récurrentes : pourquoi avoir entrepris ces recherches… et publié les résultats ? Pourquoi avoir mené une enquête sur une plate-forme qui serait l’œuvre d’une agence de renseignement américaine ? (Une allégation pour laquelle il n’existe d’ailleurs aucune preuve indiscutable.) Cependant, la question la plus préoccupante est la suivante : La géopolitique a-t-elle un impact sur vos recherches ? La réponse en un mot est tout simplement  » non « .

Le secteur de la sécurité informatique est parfois perçu comme se mêlant bien trop souvent de politique internationale. Certains observateurs pensent qu’il va vers une  » balkanisation « , c’est-à-dire une situation dans laquelle les acteurs du marché de la sécurité et les chercheurs soutiennent les opérations des services de sécurité de leur pays respectif d’origine et où chacun est en guerre contre les autres. Je ne crois pas du tout que notre secteur doive évoluer dans ce sens, en particulier car nous avons une mission très importante au niveau mondial.

Le monde moderne est de plus en plus dépendant des ordinateurs et des systèmes informatiques. Cet article a été écrit sur un ordinateur à l’aide d’un traitement de texte, un logiciel composé de millions de lignes de code. Si vous avez une voiture, sa conception, sa fabrication et sa vente ont largement fait appel à divers systèmes informatiques. Les infrastructures critiques, notamment les réseaux d’énergie et de transport, reposent fortement sur l’informatique. Une part croissante de l’économie mondiale dépend de manière critique d’Internet. Si soudain il se produisait une sorte de panne informatique planétaire, le monde ferait face à une catastrophe technologique sans précédent et à une crise économique colossale. Ce n’est que récemment que les gouvernements à travers le monde ont pris conscience du degré de vulnérabilité de nos infrastructures aux cyberattaques et du caractère crucial de leur protection pour le bien-être de nos sociétés. En outre, plus un pays est développé, plus grande est l’ampleur du problème.

Etant donné l’importance qu’a acquise l’informatique pour le monde entier, cela est doublement vrai pour le rôle de la sécurité informatique. A tel point que je peux dire très sérieusement que nous sommes aujourd’hui les médecins du monde informatisé.

Les médecins font des choses simples en apparence mais qui font d’eux des piliers de la société : ils font de leur mieux pour soigner leurs patients et sauver des vies. J’estime que la sécurité informatique a beaucoup en commun avec la médecine. Nous avons même adopté une partie de son vocabulaire, par exemple, nous  » traitons  » des ordinateurs  » infectés  » par des  » virus « . Nous détectons, étudions et dévoilons tous les malwares, quelle que soit leur origine ou leur finalité.

Imaginez-vous un médecin refusant de soigner un patient en raison de sa nationalité ? Pour moi, l’idée qui gouverne le secteur de la sécurité informatique est simple et assez semblable : détecter et divulguer les menaces d’où qu’elles proviennent. C’est la façon à la fois de prévenir une épidémie à grande échelle et de venir en aide à ceux qui seraient touchés si elle se déclenchait. C’est aussi la manière d’inspirer confiance dans votre travail.

Fort de mes 25 années d’expérience dans la sécurité informatique, je me rappelle l’époque où notre secteur n’en était qu’à ses balbutiements. Bien que travaillant pour des entreprises différentes, nous faisions cause commune. Nous échangions les signatures de virus et diffusions conjointement les failles  » zero day « , dans un esprit de partage. De nos jours, une grande partie de cette collaboration se poursuit et, bien qu’à certains égards la concurrence entre nous soit féroce, nous n’en formons pas moins une communauté unie par un même objectif.

Dans le même temps, alors que les Etats et leurs espions se servent d’Internet comme d’un champ de bataille, il est de plus en plus important pour les acteurs de la sécurité informatique de rester à l’écart de la politique. C’est le seul moyen de rechercher, d’étudier et de combattre la totalité des cybermenaces avec efficacité. Si vous prenez parti, vous perdez de votre efficacité. Si vous faites l’impasse sur certains malwares, vous êtes à moitié aveugle, donc incapable d’assurer une protection complète.

Des recherches telles que celles menées sur Stuxnet, Red October, Equation, Energetic Bear, Regin, Turla, Careto, ainsi que de nombreuses autres réalisées par notre équipe GReAT (le compte rendu de nos investigations sur les menaces complexes fait plusieurs volumes) ou par les experts de nos concurrents, n’ont pas simplement pour but d’aider certaines entreprises dans certains pays à se protéger contre certains cyberespions. Elles concernent l’ensemble du secteur informatique et la sécurité informatique du monde en général. La complexité de ces menaces et le danger des cyberoutils auxquels elles font appel sont susceptibles de toucher n’importe quelle entreprise dans n’importe quel pays. L’étude de ces menaces n’a pas seulement un intérêt pour notre activité (même si une veille plus performante contribue sans conteste à une meilleure protection de nos clients) : elle est au cœur même de la sécurité proprement dite.

Nous avons déjà participé à des investigations conjointes avec d’autres spécialistes de la sécurité sur des activités cybercriminelles et je serais heureux de mettre au jour des malwares étatiques aux côtés des autres leaders du secteur… nos concurrents directs.

C’est pourquoi je lance un appel à tous les chercheurs en malwares qui partagent ma vision de ce que doit être le fonctionnement du secteur. La balkanisation aura un profond impact négatif à long terme sur la sécurité informatique au niveau mondial. Par conséquent, faisons ce que nous savons faire le mieux : analyser les cybermenaces, démasquer les cybercriminels et protéger notre avenir. Et faisons-le tous ensemble.

Cet article a initialement été publié  sur Forbes

Miami Nice

Dans le monde, Il existe un grand nombre de belles montagnes, de beaux volcans, de belles falaises, de belles grottes, de belles vallées, de beaux lacs, de beaux geysers, de beaux glaciers, et plein d’autres paysages naturels magnifiques. Mais il existe également d’impressionnants paysages artificiels, comme par exemple les incroyables routes infinies.

La plus belle route (je veux bien évidemment parler des vues et de la longueur, pas de la beauté du bitume) se nomme IMHO, en Nouvelle Zélande. Il s’agit de la route qui mène à Milford Sound. Mais il existe d’autres routes impressionnantes dans le monde qui ont des similitudes avec IMHO : comme la Route Great Ocean, proche de l’Australie. Il y a également la Route de la Côte de Californie ; Route 360 sur Maui, Hawaii ; la route depuis Platja d’Aro à Lloret del Mar en Espagne ;  la route de la Côte Amalfitaine près de Naples ; la route de Crète et j’en passe.

Et très récemment, une nouvelle route du monde a fait son entrée dans la liste. Oui, j’ai finalement fait un détour pour traverser le long de la resplendissante route de  Key West, au bas de la pointe de la Floride. Key West est la dernière île d’un archipel situé à l’extrémité méridionale des États-Unis, dans le détroit de Floride, qui relie l’océan Atlantique au golfe du Mexique en séparant la péninsule de Floride et l’île de Cuba – le tout connecté par une seule et unique route. Nice (jolie). Miami Nice. Au gouverneur des îles Kouriles : prenez note !

Из Майами в Ки Уэст

Из Майами в Ки Уэст

Plus: Miami Nice

Le volcanisme du Guatem-ooh-là-là

Il s’avère que la ceinture de feu du Pacifique affecte également le Guatemala. Et je ne parle pas ici du célèbre Ring of Fire de Johnny Cash mais bien de la ceinture de feu sismique-lithosphérique-tectonique qui permet d’assurer que le Guatemala soit également servi en matière de volcans.

En tout, il y a environ 30 volcans au Guatemala – plutôt impressionnant pour un pays de taille si modeste. En jetant un œil à ce bon vieux Wikipedia, on peut découvrir que le Guatemala couvre environ 100 000 km2, et si l’on divise cette superficie par le nombre de volcans… oh là là ! : le volcanisme est bien présent dans le pays ! Rien à voir avec les îles Kouriles bien sûr (68 volcans dans 10 500 km2 !), mais les îles Kouriles ne sont pas un pays…

Antigua est entourée de trois volcans – Agua, Fuego et Acatenango – qui étaient tous visibles depuis notre hôtel :

DSC05872

Plus: Le volcanisme du Guatem-ooh-là-là

Guatemala, quel gala (de tapis de couleur) – 3ème partie

Bonjour les amis, voici donc la suite de mes aventures guatémaltèques. Aujourd’hui, je vais vous faire un résumé de ce que nous avons découvert en en nous baladant dans Antigua Guatemala.

Mais tout d’abord, un bref historique : Antigua était l’une des capitales du pays durant l’ère de l’Empire espagnol. À travers le temps, elle fut détruite à 3 reprises à cause de la violente activité sismique de la région. Tout d’abord en 1541 – sous un lahar (une coulée) du volcan Agua ; ensuite en 1717 et 1773 – à la suite de tremblements de terre. Comment peut-on être si malchanceux ? C’est à partir du moment où la troisième catastrophe a eu lieu que les autorités ont décidé de changer la localisation de la capitale pour un lieu plus sûr – qui est toujours debout aujourd’hui. Les ruines d’Antigua ont été abandonnées et les lieux ont été inhabités durant des siècles. D’ailleurs, il est toujours possible d’observer aujourd’hui les traces d’une douzaine d’anciennes splendeurs coloniales, ou bien des ruines de cathédrales impériales et d’églises. Je me suis donc demandé à quoi tout cela devait ressembler lorsque tout était sur pied et intact.

Antigua Guatemala Plus: Guatemala, quel gala (de tapis de couleur) – 3ème partie

Une nuit à l’hôtel… musée

Bonjour à tous ! Nous sommes toujours au Guatemala. Je suis confortablement installé dans cet hôtel hors du commun qui se situe au cœur du pays – et il s’agit d’un endroit réellement fascinant. Il m’est arrivé autrefois de séjourner dans des établissements intéressants qui faisaient quelque peu entorse à la définition du concept hôtelier classique, mais je ne m’étais jamais rendu dans un hôtel qui avait une double fonction. Dans le cas de cet hôtel, celui-ci abritait plusieurs musées !! Il s’agit de l’hôtel Casa Santo Domingo, situé dans l’ancienne capitale coloniale du pays, Antigua Guatemala.

Отель-музей в Гватемале

Отель-музей в Гватемале

Plus: Une nuit à l’hôtel… musée

LE GUATEMALA, QUEL GALA (DE COULEUR) – 1ère Partie

Le choix de la compagnie aérienne pour effectuer Madrid – Guatemala était une évidence : l’unique compagnie aérienne effectuant le vol sans escale est Iberia. Pourquoi effectuer une correspondance, et encore plus s’il sagit d’une correspondance Nord Américaine ? :)

Alors nous sommes allés directement en Amérique centrale …

Le premier morceau de terre de l’autre côté de l’Atlantique que nous avons survolé était Haïti (je crois), puis ensuite la Jamaïque. Au cours de ce voyage, nous avons également survolé le Honduras, et ensuite, ce fut le tour de notre pays de destination – le Guatemala.

Madrid - Guatemala

Madrid - Guatemala

Madrid - Guatemala

Premier aperçu du Honduras

Plus: LE GUATEMALA, QUEL GALA (DE COULEUR) – 1ère Partie

CANCUNFÉRENCE 2015

Il y a environ plus de dix ans, notre petite entreprise (encore petite à cette époque) a décidé de repousser les limites – littéralement : nous voulions dépasser les frontières. C’était bien avant de découvrir que nous avions des analystes experts travaillant aux quatre coins du globe, tous communiquant entre eux par mails, messagerie instantanée, téléphone et autres moyens indirects. Il n’y a rien de mal à ça mais cela ne sera jamais aussi bien que l’interaction en face à face. Nous avons donc décidé d’organiser une réunion annuelle où nous nous réunirions tous. C’est comme ça que notre conférence annuelle d’experts en sécurité des TI est née : le Security Analyst Summit (SAS).

cancun-mexico-sas2015-1

cancun-mexico-sas2015-2

Plus: CANCUNFÉRENCE 2015

Une augmentation du niveau de la mer de seulement un mètre et ça sera la fin pour les Maldives

Jamais je n’avais pensé être un jour aux Maldives.

Pourquoi ? Eh bien, parce qu’en général mes voyages m’emmènent à des endroits où je dois me déplacer pour des raisons professionnelles. Les Maldives ? Pas de réunions, ni de discours ou de conférences, et les entreprises n’ont pas tendance à aller s’y installer …

Bien évidemment, il m’arrive de voyager en tant que touriste vers des destinations exotiques, mais je préfère le tourisme sac-à-dos, tentes et volcans-plutôt que le tourisme soleil, sable, et surf. Donc, encore une fois … les Maldives ? Hein ? Mais lorsqu’il a été suggéré d’organiser le joyeux conseil d’administration de cette année dans les Maldives, eh bien, je n’ai pas eu besoin de convaincre quant au choix de la destination. Tout le monde doit sûrement savoir que les Maldives sont un ensemble d’îles paradisiaques ensoleillées, alors pourquoi s’y opposer ? Nous allons donc en direction de l’Océan Indien …

Maldives Plus: Une augmentation du niveau de la mer de seulement un mètre et ça sera la fin pour les Maldives

Le plus grand dispositif du monde – 3ème partie

Pour commencer, un petit résumé des deux parties précédentes…

Sur la frontière Franco-Suisse, près de Genève, il existe un endroit appelé le CERN. Au sein de ses nombreux bâtiments, des alchimistes des temps modernes scientifiques se dédient à la structure fondamentale de l’univers. Ils propulsent des protons et autres particules quasiment à la vitesse de la lumière et les entrechoquent l’une contre l’autre afin de créer le plasma de quarks et de gluons et d’autres phénomènes physiques mystérieux. Ensuite, ils appliquent les connaissances titanesques de leur matière grise (des maths, de la physique, de la physique nucléaire,  de la mécanique quantique…tout ça) leurs capacités en termes d’ingénierie et les puissances de calcul afin d’analyser les résultats des collisions entre ces particules fondamentales.

Nous y étions la semaine dernière et avons eu une longue visite guidée. Et nous avons pris beaucoup de photos aussi…

Le premier accélérateur que nous avons vu s’appelle LEIR (Low Energy Ion Ring). À l’intérieur, des ions de plomb y sont regroupés. D’abord, les ions proviennent de l’accélérateur linéaire LINAC-3 à LEIR, puis ils passent à travers un anneau de PS, et ensuite dans un complexe de grands cerceaux, y compris le Grand collisionneur de hadrons (LHC).


Plus: Le plus grand dispositif du monde – 3ème partie

Aujourd’hui dans l’actualité sportive…Une victoire 125 à 50 de notre homme !

Après avoir évoqué des sujets plus complexes comme les collisions entre neutrons et protons, il est temps de faire une petite pause. Passons à présent à l’actualité sportive…

Certains d’entre vous  – et plus particulièrement ceux qui suivent notre blog – savent que nous sommes très actifs sur le thème du sponsoring : nous supportons des équipes de sports collectifs (et individuels comme vous le verrez par la suite) dans le monde entier, et parfois même dans des endroits inattendus. En voici un aperçu pour ceux qui n’ont pas suivi attentivement…

Ci-dessous, vous pouvez voir notre logo qui figure sur le maillot de l’équipe de rugby de Sydney, depuis plusieurs années à présent, alors que plus bas sur la côte australienne, il orne les maillots de l’équipe de football de Melbourne.

Plus: Aujourd’hui dans l’actualité sportive…Une victoire 125 à 50 de notre homme !